Turquie: le président Erdogan porte un coup dur au droit des femmes
Après des mois de polémique, la Turquie est passée à l’acte. Par décret, Recep Tayyip Erdogan a retiré son pays de la convention d’Istanbul, traité du Conseil de l’Europe qui oblige les gouvernements à adopter une législation réprimant les violences faites aux femmes. Pour le président turc, il s’agit d’abord de séduire les franges les plus conservatrices de son électorat.
Il aura donc suffi d’une nuit, d’un seul décret présidentiel pour effacer du droit turc le résultat d’années de luttes et de travaux européens contre les violences faites aux femmes. Dans la nuit du 19 au 20 mars, Recep Tayyip Erdogan a désengagé son pays d’un traité qu’il n’appliquait même pas : la convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, plus connue sous le nom de convention d’Istanbul. Par ce geste d’une légalité contestable – un traité ratifié par le parlement ne peut pas, en principe, être annulé par le président –, la Turquie s’est retirée du premier texte au monde contraignant les États à protéger les femmes. Un texte qui porte le nom de la plus grande ville turque et que Recep Tayyip Erdogan, alors Premier ministre, avait été le premier à signer en mai 2011.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir8 Commentaires
Pour "retourner" à l'inégalité des sexes il faudrait qu'on en soit sortis. Certes il y a eu du progrès, mais l'égalité est loin d'être atteinte.
Retour au temps de la pierre silex pour faire le feu.
Bigots, abrutis et mafieux sont des qualificatifs qui se marient si bien!
Aller trop loin dans une "bonne direction" est souvent mauvais et peut donc susciter des réactions de rejet.
Ajouter des protections spécifiques pour un seul sexe, c'est un retour à l'inégalité des sexes. Mais si vraiment on se rend compte qu'un homme n'est pas une femme, ok, mais qu'on le reconnaisse alors aussi dans les domaines où ce sont les hommes qui sont en position de faiblesse.