Perfectionner trois classiques
Il y en a que la cuisine stresse. Moi, c’est cuisiner qui me détend, et mes fourneaux m’aident beaucoup en cette période de confinement. Le directeur de santé publique, Horacio Arruda, a dit lui-même que c’était bon pour le moral et qu’il allait faire des tartelettes portugaises (la recette est évidemment devenue virale sur les réseaux sociaux).
Mais je pense qu’à cuisiner comme ça, je vais devoir retrouver dans la garde-robe mon tapis de yoga. Parce que quand on va pouvoir sortir, ce ne sera pas seulement mes blues qui ne « passeront pu dans’ porte », comme le chantait Gerry Boulet. C’est mon postérieur, aussi.
Longtemps, j’ai pensé que je faisais un bon poulet rôti. Mais il n’était jamais aussi bon qu’au restaurant. Je le beurrais, je l’arrosais, sa peau restait flasque ou bien trop sèche, jamais rôtie comme il faut, celui du Saint-Hubert était toujours meilleur que le mien. Au fil du temps, j’ai noté les trucs de mes amis, les conseils de certains livres, pour arriver au poulet rôti de mes rêves.
Je mange de moins en moins de viande, sauf un poulet une fois de temps en temps, que je décline jusqu’à la dernière fibre. Aucun gaspillage. Et en ce moment, alors que tellement de gens vont devoir se serrer la ceinture, il n’est pas question de gaspiller.
Voilà pourquoi on va commencer avec une recette de poulet rôti qui donnera sa propre sauce brune (oui, oui), et dont la carcasse mènera ensuite à une bonne base de bouillon pour une soupe à l’oignon. Avec les restes (si vous en avez !), on peut faire ce que j’appelle un Kraft Dinner « de luxe ».
Trois soupers à partir d’un poulet, finalement. Trois classiques perfectionnés avec amour. Parce qu’on en a bien besoin en ce moment, et M. Arruda a dit que c’est correct.