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Peur du déconfinement ? Rien de plus normal!

頭を抑える女性
Photo Adobe Stock


Depuis que le Québec a été mis sur pause, nombreux sont ceux qui comptaient les jours, rêvant aux premières étapes de ce fameux déconfinement ! Mais alors, pourquoi sommes-nous désormais aussi angoissés à l’idée de sortir de la maison ?

Un esprit habité par la peur

Il faut d’abord reconnaître qu’un seul événement marquant – un seul – peut suffire à transformer nos comportements de façon drastique. En ce sens, la peur liée à la pandémie a sans aucun doute contribué aux changements majeurs de nos habitudes et comportements lors du confinement. Une fois ces nouveaux apprentissages acquis et « encryptés », il peut devenir très difficile de les désapprendre du jour au lendemain. Ce processus ne s’opère pas en claquant des doigts... et nécessitera du temps.  

Voilà bientôt presque deux mois que nous sommes confinés à la maison, à restreindre nos sorties, à nous laver les mains frénétiquement, à adopter ces nouvelles habitudes inculquées à grand renfort de slogans, de points de presse et d’images anxiogènes circulant dans les médias. 

Devant une menace qui n’est pas encore complètement sous contrôle et qui malheureusement continue de faire de trop nombreuses victimes, notamment chez nos aînés, les comportements acquis lors du confinement peuvent s’avérer encore plus difficiles à changer. 

Qui que l’on soit, notre hâte d’un retour à la normalité est ainsi désormais freinée par la peur. Et pour qu’elle se dissipe, cela nécessitera, là aussi, du temps. 

Une fois adapté au confinement, s’adapter au déconfinement 

Il ne faudra donc pas s’étonner de voir apparaître certains comportements au fur et à mesure que le confinement cédera sa place au déconfinement : inquiétudes à outrance, obsessions devant la contagion, hypocondrie, vigilance extrême, méfiance constante à l’égard des autres, tensions et désaccords au sujet des directives à suivre. 

Des sentiments dépressifs et de découragement pourraient aussi survenir, notamment parce que cette situation dure beaucoup plus longtemps qu’on ne l’espérait au départ. C’est sans compter l’anxiété des parents voyant leurs enfants retourner à l’école, et l’angoisse des aînés ne sachant pas quand ils pourront retrouver leurs proches.  

Le déconfinement, une semaine à la fois   

Dans un tel contexte où la situation évoluera au cours des semaines à venir, il faudra s’en remettre à une information juste. Si la science évolue constamment et que les scientifiques ne s’entendent pas sur tout, la direction de la santé publique fait toutefois une synthèse de ces informations afin de nous les vulgariser et de nous les transmettre. 

Au sein du couple ou des familles vivant sous un même toit, il est aussi suggéré d’établir une certaine structure et d’avoir des règles en place qui soient claires et communes. De cette façon, l’un ne s’inquiétera pas du comportement de l’autre, et il sera plus facile de s’entendre sur la conduite à suivre lors de marches à l’extérieur, à l’épicerie, quant au retour des enfants à l’école, etc. 

Dompter nos peurs lentement mais sûrement 

Des inquiétudes liées à la santé ou aux finances, à la disponibilité d’un éventuel vaccin en passant par l’évolution de la pandémie, cette crise sanitaire engendre une foule de questions auxquelles on ne peut répondre dans l’immédiat. Comme d’autres épreuves que nous avons pu traverser dans notre vie, cet épisode nous oblige à composer avec l’incertitude, et à mettre en place de nouvelles stratégies qui sauront nous aider et nous apaiser durant cette période. 

Il est aussi bénéfique de recourir aux stratégies qui se sont avérées efficaces par le passé afin de diminuer notre anxiété. Tout en se centrant sur le moment présent, plutôt que de se projeter constamment dans l’avenir et d’imaginer le pire, de se demander ce qui nous aiderait réellement, de demeurer dans l’action, et de renouer avec nos sources de plaisirs. Au milieu de ce climat angoissant, notre famille, notre couple, nos amis pourront aussi nous être d’un immense réconfort. 

Il faut garder à l’esprit qu’une crise n’est jamais permanente. 

Tout ce que l’on apprend maintenant, toutes les stratégies et les mécanismes que l’on met en place pour mieux tolérer l’incertitude sauront nous servir à nouveau devant l’adversité. 

Dans l’immédiat, les apprentissages déjà acquis et tous les nouveaux qui s’ajouteront à notre arsenal, nous aideront à mieux à apprivoiser la bête et à maîtriser les peurs qu’engendre cette pandémie... lentement mais sûrement. 

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