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Ilay Camara retrouve Anderlecht avec le RWDM : « Le bon moment pour mettre fin à notre mauvaise série »

Arrivé cet été à Molenbeek depuis le club voisin d’Anderlecht, Ilay Camara est l’une des belles surprises de la saison du RWDM. Ce match de samedi contre les Mauves sera particulier pour lui.

Après une saison avec le RSCA Futures en D1B, Ilay Camara a mis le cap sur la D1A et le RWDM. Ce samedi, le Louvaniste va retrouver le Sporting d’Anderlecht, et plusieurs de ses potes, où il a passé plusieurs années. Un match forcément très spécial pour lui. Mais désormais joueur de Molenbeek, Camara entend bien jouer un sale tour à ses anciennes couleurs.

Ilay, que représente le match contre Anderlecht pour vous ?

Ce sera un beau et important match parce que j’ai passé 4 ans là-bas. Ça me fait toujours quelque chose en plus de jouer contre Anderlecht. J’aurai plus de grinta que d’habitude même si finalement ça reste trois points et c’est pareil que les autres matchs pour ça.

L’an dernier, vous aviez joué contre le RWDM avec les Futures. Quelle impression ce match vous avait-il laissé ?

Le dernier match était ici, à Molenbeek. Il y avait une super ambiance et j’ai directement vu que c’était un beau club, un beau stade avec de supporters. C’était un beau match, pour le titre. Nous, on avait une équipe très jeune avec Anderlecht. Ce n’était pas facile.

Jouer en D1B, pour un jeune, c’est bénéfique ?

Oui, je pense que c’est une bonne étape et si je devais conseiller à d’autres jeunes de le faire, ce serait sans hésitation. Ça m’a permis de directement jouer contre des adultes, contre des adversaires qui sont plus durs dans les duels avec un foot d’adulte, ce que les compétitions U21 n’apportent pas où c’est encore du football académique. La D1B m’a permis de jouer à un meilleur niveau et cela a été bénéfique dans mon développement.

Que vous a apporté votre formation à Anderlecht ?

Je suis devenu un joueur très rapide, technique, qui sait jouer des deux pieds à Anderlecht. Anderlecht est le meilleur club de Belgique et donc la formation l’est aussi. On apprend à jouer un football de haut niveau. Je ne saurais jamais mal en parler tant la formation est qualitative là-bas.

Vous avez joué avec Théo Leoni. Sa réussite en équipe première vous surprend-elle ?

Théo est un joueur de grande qualité. Il avait directement pris sa place avec les Futures et il évoluait à un très haut niveau, un niveau digne de l’équipe première d’Anderlecht. Il a dû attendre longtemps mais quand il a reçu sa chance, il l’a saisie et ne l’a pas lâchée. Tout le monde savait qu’il allait réussir.

Avec qui êtes-vous encore en contact à Anderlecht ?

Avec beaucoup de joueurs : Zeno Debast, Alonzo Engwanda, Nilson Angulo, Théo Leoni…

Pensez-vous que vous auriez pu percer en équipe première d’Anderlecht si vous étiez resté là-bas ?

Personnellement, je pense que oui même si cela aurait pu prendre un peu de temps, comme Théo Leoni. Je connais mes qualités mais je ne voulais pas attendre. Je savais que j’avais le niveau pour monter en D1A et Anderlecht ne voulait pas me donner cette chance donc voilà pourquoi j’ai changé.

Vous attendiez-vous à réaliser une telle saison avec déjà 3 buts et 5 assists ?

Je sais de quoi je suis capable. Beaucoup de gens me posaient la question et je savais que je pouvais soigner mes statistiques cette saison, j’avais confiance en moi. Je ne m’attendais peut-être pas à faire une si bonne saison mais je sentais qu’elle serait bonne. C’est venu plus vite que prévu.

Comment voyez-vous la rivalité entre le RWDM et Anderlecht ?

C’est une grosse rivalité. J’en parle avec les joueurs d’Anderlecht et on se rend tous compte que c’est un gros match. On a pu le voir au match aller au Lotto Park où ce n’était pas du tout la même ambiance que d’habitude. C’est aussi un match où tout est possible. C’est un vrai derby bruxellois.

Cette saison, vous n’en avez pas encore remporté un seul.

Effectivement, on n’a pas encore pu prendre de points dans un derby. On n’est pas passé loin à chaque fois. À Anderlecht, on perd à la dernière minute après avoir mené pendant une heure. Contre l’Union on perd deux fois 3-2. Je ne m’attends pas à ce qu’on ressorte des quatre derbys sans aucun point. Il n’en reste qu’un donc c’est pour celui-ci.

Vous en êtes à dix matchs sans victoire. Cette série peut-elle prendre fin contre Anderlecht ?

C’est le bon moment pour y mettre fin, contre Anderlecht. Ça doit arriver maintenant, pas plus tard.

Gagner contre une équipe qui est capable de l’emporter même sans bien jouer, vous y croyez ?

Oui, certainement. En football, tout est possible et encore plus dans un derby. Pour nous, ça ne change rien, on commencera la rencontre en voulant aller chercher les trois points.

Il y a un sentiment de revanche par rapport au match aller ?

Oui, à 100 %. Nous avons mené pendant 60 minutes 0-1 jusqu’à ce qu’ils reçoivent un penalty un peu litigieux, moi qui prends une double jaune un peu sévère, puis eux marquent dans les arrêts de jeu. On ne méritait pas de perdre ce match et on veut prendre notre revanche et les trois points.

Le fait qu’il y ait peu de joueurs bruxellois ou formés au club à Molenbeek, ça enlève un peu de piquant à ce derby ?

Non, je ne pense pas parce que tout le monde a conscience de ce que représente un derby. Chacun est au courant de la rivalité entre Molenbeek et Anderlecht, même sans être Bruxellois. Un derby, c’est aussi une ambiance qui pèse dans un vestiaire la semaine de match.

Sur 10, quelle note donneriez-vous à votre saison ?

Pour l’instant, je dirais 6,5, 7 peut-être. Je pense que je peux encore être meilleur et faire mieux pour l’équipe. Il y a des matchs où j’aurais pu être plus utile encore, apporter plus de points. Si on parle de progression, je me donnerais un 8. Entre mon premier match contre l’Antwerp où je rentre et commets un penalty directement et le joueur que je suis devenu maintenant, j’ai réalisé une bonne progression.

Retourner un jour à Anderlecht est-il un objectif ?

Ce n’est pas quelque chose auquel j’ai déjà pensé. Je suis au RWDM, j’y suis heureux et je fais attention à ma saison ici, simplement.

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